Mantes la Jolie. Jeudi 17 juin 2010. 18h00 à 20h00. Centre commercial principal du Val-Fourré.
Deux heures de rencontres contre la réforme Sarkozy des retraites.
Intervention de Marc Jammet au nom du PCF Mantes la Jolie
Cette initiative aujourd'hui est, bien évidemment, symbolique. Il s'agissait de proposer aux militants des organisations qui s'opposent à cette réforme d'aller rencontrer les jeunes, les salariés, les retraités - en un mot les citoyens.
Symbolique évidemment aussi, ce lieu. Un lieu très populaire, traversé par ceux-là même que le gouvernement veut frapper. Ce sont eux que le gouvernement veut frapper pour "rassurer les marchés financiers".
Car c'est bien de cela qu'il s'agit. Comment expliquer autrement que, partout en Europe, dans des pays les plus riches du monde, les mêmes recettes soient mises en place alors qu'en Bolivie, le gouvernement vient de proposer une loi ramenant le départ à la retraite à 58 ans - 55 ans pour les travailleurs de la Mine.
C'est au nom de ces marchés financiers et de la constitution européenne que nous avons refusée majoritairement qu'on veut nous faire travailler plus longtemps.
Les conséquences sont évidentes pour les salariés de Flins qui devraient travailler à la chaîne plus de 40 ans, mais aussi pour les médecins, les pompiers, les policiers… qui devraient travailler jusqu'à 67 ans s'ils n'avaient pas assez d'annuités.
Une situation qui pénaliserait particulièrement les femmes - dont beaucoup ont été obligées de s'arrêter de travailler au cours de leur carrière. En clair, cela veut dire qu'elles devraient travailler jusqu'à 67 ans pour disposer d'une retraite à taux plein.
Des conséquences aussi pour les jeunes et les chômeurs. Travailler plus longtemps, c'est des postes qui ne se libèrent pas. Va-t-on demain exiger encore des efforts pour équilibrer, cette fois, les comptes de l'Unedic?
Les témoignages recueillis aujourd'hui sont édifiants (Voir les témoignages).
Quand j'ai fait la proposition d'aller à la rencontre de citoyens, certains organisations m'ont répondu: "avant d'aller voir les gens, il faut d'abord se mettre d'accord entre nous". Et bien NON! Il ne peut y avoir aucun préalable à la démocratie - la vraie - la parole aux citoyens!
Je veux remercier tous les citoyens avec qui nous avons discuté pendant ces deux heures - 2.000 tracts environ ont été distribués - ce qui signifie plusieurs centaines de rencontres. Merci aux militants de la CGT, du PCF, du POI, aux "non encartés" qui sont venus nous prêter main forte. Merci à tous d'avoir fait la preuve du contraire.
Cette réforme est inacceptable. C'est à nous - à nous tous - de faire reculer Sarkozy - comme pour le CPE.
Pour cela, il y a besoin de détermination.
Je pense au 24 juin et à la grande manifestation, aux débats et aux rencontres en juillet-août, et au besoin de préparer et de renforcer la mobilisation à la rentrée lorsque le projet de loi va être discuté. Il faut tout simplement obtenir qu'il soit retiré.