Marc Jammet
Conseiller municipal de Mantes la Jolie
Le 30 juin 2010
Communiqué de presse.
Cardiologie à Mantes la Jolie.
Une décision inadmissible.
Je viens d'apprendre, avec stupéfaction, la décision du directeur de l'Hôpital de Mantes la Jolie de suspendre - demain - l'activité du service opérationnel.
Cette décision est absurde du point de vue des besoins. Elle démontre également la complicité avec le pouvoir politique décidé à avancer "à la hussarde".
Absurde du point de vue des besoins car l'Hôpital de Mantes la Jolie dispose justement des moyens et de l'infrastructure nécessaires pour pérenniser et développer ce service (service d'accueil efficient des urgences, existence d'un héliport).
Or la fermeture de ce service (destiné notamment à traiter les infarctus du myocarde) ne profiterait - de fait - qu'aux cliniques privées d'Evecquemont et d'Evreux, situées respectivement à 30 et 45 minutes de Mantes la Jolie.
Au-delà des chiffres et de la logique comptable, ce sont de vies humaines dont il s'agit. De vies humaines que l'on ne pourrait peut-être plus sauver!
Complicité avec le pouvoir. En suspendant l'activité avant même que le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) n'ait fait connaître officiellement sa décision, le directeur tente de refuser à son propre centre hospitalier le droit de faire la preuve - sur 18 mois (comme le précise le décret n° 2009-409 du 14 avril 2009, relatif aux conditions d'implantation applicables aux activités interventionnelles en cardiologie) - qu'il est à même non seulement d'exister mais de se développer et de prendre en charge des traitements jusque-là confiés à des centres privés.
Comment qualifier autrement cette décision alors que, justement ces derniers jours, les contacts se multipliaient pour s'opposer à cette décision?
Pour ma part, je refuse cette politique du fait accompli.
Dès demain, je déposerai officiellement un vœu auprès du maire de Mantes la Jolie afin que le Conseil municipal prenne position le 5 juillet prochain.
Et je m'engage - avec d'autres - à alerter la population mantaise, à proposer à toutes celles et à tous ceux qui le voudront (élus locaux quelles que soient leurs "couleurs politiques", communauté médicale et, surtout, les usagers - les premiers concernés) d'agir ensemble pour qu'on autorise l'Hôpital de Mantes la Jolie à faire la preuve qu'il est capable de répondre aux besoins vitaux de notre population.
Le 30 juin 2010.
Marc Jammet.